Carnet de route

initiation ski de randonnée

Sortie :  initiation ski de randonnée du 29/01/2023

Le 29/01/2023 par Aline Agnellet

Récit de la journée par Laurence :

Ce dimanche 29 janvier, Aline, Vincent, Mumu, Greg, Romain, Mag, Maureen, Renaud et moi, avons RV à 6h00. Beaucoup d’envie, de curiosité, et quelques appréhensions, sur la forme, le niveau de ski nécessaire, les séquelles de blessures. Plusieurs grand-débutants.

 

Notre sortie : départ de Comburce (1190 m); Merdassier en mire, objectif pointes de la Blonnière (2369). On suit d’abord un large chemin qui permet d'entrer dans le vallon, face à la Tournette . A la sortie de la forêt, on entre dans un grand vallon au fond duquel se situe la pointe de Blonnière. Le début d’ascension est agréable, avec une famille de bouquetins qui nous suit au nord (Côte Rouge). On se réchauffe vite et les vêtements partent dans le sac.

En cours de montée les rangs s’espacent peu à peu. Les plus aguerris et les traileurs sont faciles. Les autres se concentrent sur la respiration, et step by step. On commence à répéter les conversions, pas toutes académiques, sous le regard vigilant de Vincent. On se surprend à jeter un regard en douce dans l’espoir qu’il n’ait pas vu notre cata du moment. Oui c’est un peu gamin mais dans les moments de difficulté on faiblit un peu, point de vue noblesse d’âme.

 

Les vraies difficultés physiques commencent à arriver. Aline s’assure régulièrement et discrètement que tout le monde va bien, et donne les conseils nécessaires. Petite évaluation 3x3. Il reste 200 m environ de D+. Certains sont déjà entamés, Aline prévient « gardez de l’énergie, il va falloir redescendre ». Phrase qui a pu résonner avec cruauté dans les mémoires de quelques-uns les heures suivantes… Mais ce qui est à Dallas reste à Dallas, et je suis pas du genre à balancer les copains (quoique..). On se divise.

 

Vincent monte au sommet avec Greg et Romain. Un cardio de traileur ça fait la différence.

 

Les autres s’en tiennent là, se trouvent un coin pour manger au soleil, avec une vue splendide. Quel privilège d’être là ! On a juste un regret de ne pas avoir su gagner la vue de la corniche, mais réalisme oblige… Après un moment de stress pour Maureen au moment de rechausser les skis en mode descente (occasion d’un appel à Julien et de voir l’abnégation de notre guide solidaire, prête à prêter ses skis et affronter la galère), le groupe des filles et Renaud (pas fâché d’en être) redescend tranquillement, avec Aline et Mumu en serre-file. Je ne dis pas « facilement », notez le bien. La descente est longue et bien que la pente ne soit pas abominable, les muscles fatigués ne répondent plus. C’est laborieux, pas très glorieux ; on n’a pas peur de tomber, mais peur de devoir se relever. Mais on descend, sous le regard rassurant d’Aline, toujours très cool. Pas de jugement, pas de pression (oh oui, une pression en terrasse!!).

 

En fin de parcours on s’arrête pour faire un exercice de recherche DVA in situ. Bon on dirait bien « Flemme ! » mais on est pas des dégonflés. C’est l’occasion d’une répète pour Muriel qui prépare son NA2. Et l’occasion pour moi de perdre définitivement tout reste de dignité (une tortue coincée sur le dos, vous connaissez?). Je prends la mesure de l’ énergie folle qu’on dépense en s’enfonçant à chaque pas. En ce qui me concerne ce sera un sauvetage et un corps à rendre à la famille. Ça fait pas trop rire.

Entre-temps, Vincent nous a rejoint, seul, avec des skis sous le bras… ça me rappellerait pas un truc ça ? Ah oui, le Petit Poucet. Mince il a essayé de les perdre en montagne !! Bon, enfin, Dallas, tout ça… Ses troupes arrivent bientôt, à pied. Pas trop d’humeur à rigoler encore, mais ça viendra vite, ils ont de la ressource.

 

Dans le bus, Magali masse ses pieds qui ont souffert, on débriefe encore, et on entend en vrac les mots « leçon d’humilité », « misère », « mourir », « hélicoptère », on entend parler de corps qui s’attirent inexorablement dans l’immensité neigeuse, … On se trouve un peu des excuses aussi, c’est le jeu. Mais curieusement on n’entend pas une seule fois le fameux « c’est la dernière fois », qui part parfois un peu vite dans les moments de fragilité. Un reste de lucidité certainement. Parce-que ce qui est certain, c’est qu’on n’est pas venus pour rester dans notre zone de confort, qu’on a été servis (merci M’dame!) et même qu’on sait déjà qu’on en veut encore.

 

(Ah oui à ce propos, j’ai une idée cadeau pour mon anniv : des skis de rando -au moins les chaussures- et comme les soldes c’est maintenant…A bon entendeur..)







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